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Divine morphine
Vinyle
Edité par Les éditions Miliani - 2021
Ancien skateur reconverti à la musique suite à une maladie auto-immune, Kepa avait mis tout le monde d’accord avec son album « Doctor do something ». C’était en 2018, c’était dans le monde d’avant et l’on en garde un bien beau souvenir.
Seul aux manettes, Bastien Duverdier (son nom à l’état civil) avait comme compagnons d’armes une guitare Dobro, un harmonica et sa voix chaude et sensuelle servie par un « blues » quelque peu détourné de ses bases.
Le disque, hanté par les fantômes du Mississippi, Bukka White en tête, s’étendait sur 11 titres aux ambiances brumeuses, le tout produit par Taylor Kirk (Timber timbre).
Presque quatre ans plus tard, le musicien bayonnais récidive avec « Divine morphine ». Un titre qui évoque la molécule alcaloïde capable de soulager la douleur, et c’est bien dans la douleur que Képa semble en avoir accouché.
Si l’on retrouve sur ce nouveau long format tout ce qui a fait le charme de « Doctor do something », avec « Divine morphine », Kepa va plus loin et libère une voix plaintive, une voix qui cherche le soulagement dans les aigus.
Sur « Eldorado », le titre qui ouvre l’album, le crooner croise sa voix sombre avec celle de l’américaine Sarah McCoy. Nul doute, il s’agit là d’un artiste en quête de rédemption.
Pour « Hard time killing floor blues », une reprise de Skip James, Képa s’est attaché les services de Rodolphe Burger et a réussi une fois de plus le pari osé de faire sienne les chansons des autres. Pour clore en beauté ce deuxième album, il nous offre une reprise de « Sodade » de Cesaria Evora. Un classique de la chanteuse capverdienne sur lequel il souffle le froid sur le chaud.
Sombre et sobre, « Divine morphine » est un disque de transe soigné mais conçu à l’instinct. Un clair-obscur avec lequel Képa nous emmène vers la lumière. (Laurent/Équipe musique/Médiathèque Rolland-Plaisance).
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4 clefs Télérama(2021 )
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lnicchi - Le 21 juin 2022 à 11:14